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2020 Global Migration Film Festival: Special edition film selection for West and Central Africa

Amanda Nero
Afrique de l’Ouest
Communiqué de presse
Guinea GMFF

Cette année, le Festival international du film sur la migration, édition 2020 (GMFF en Anglais) présente une sélection spéciale de 14 films axés sur l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Les projections débutent le 28 novembre et se poursuivent jusqu’au 18 décembre, la Journée internationale des migrants dans 15 pays de la région notamment le Burkina Faso, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal et Sierra Leone.

La sélection de films de l’édition 2020 en Afrique de l’Ouest et du Centre comprend des courts et longs métrages de réalisateurs locaux et étrangers couvrant plusieurs questions liées à la migration dans la région. « Au moment où nous écrivions le scénario, nous avons presque assisté chaque semaine à un chavirement d’un bateau, et les personnes qui perdent leurs vies sont celles avec qui nous avons grandi », explique Ishmeal SARR, le réalisateur de « Once upon a time in Sahel », l’un des films sélectionnés pour le Festival international du Film sur la migration en Afrique de l’Ouest et du Centre.

La sélection de films de la région présente une variété d’histoires différentes, allant d’un film sur deux adolescents ghanéens travaillant dans la traite des personnes à Agadez, au Niger (AGADEZ) ; à un documentaire sur un ancien joueur de première ligue du Nigeria qui est obligé de mettre fin à sa carrière de footballeur après avoir subi une blessure et se donne comme mission d’amener des jeunes potentiels joueurs africains en Europe (SIDELINE). De nombreuses histoires captivantes et inspirantes sont racontées parmi les 14 films sélectionnés pour la région.  

« Le cinéma est un puissant outil de communication. Il s’adresse à une panoplie de générations et de cultures, suscitant des débats sur des questions importantes. Pour les communautés d’Afrique de l’Ouest et du Centre, le Festival international du film sur la migration 2020 est l’occasion de voir des histoires de migration présentées sous différentes approches favorisant ainsi un cadre de discussion avant la Journée internationale des migrants du 18 décembre », explique Mia Barrett, responsable de l’Unité sensibilisation du bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. 

L’attention portée récemment sur les contenus de produits locaux incite les jeunes de la région à poursuivre des carrières dans l’industrie cinématographique. La recrudescence des contenus de produits en Afrique sur des chaînes de diffusion sans interruption telles que Netflix et YouTube sont des exemples des tendances actuelles et d’une notoriété croissante des contenus locaux. C’est pourquoi, cette année, le bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre met l’accent sur les talents locaux à travers une sélection de films régionaux.

Les films ont joué un rôle essentiel en faisant pencher la balance sur des questions pertinentes pour notre société, et c’est dans cet esprit que le premier Festival international du film sur la migration a été lancé par l’OIM en 2016. Par conséquent, le festival a été présent dans 100 pays.

Avec 8,4 millions de migrants dans la région, soit 2,8 % de la population totale (Département des affaires économiques et sociales des Nations unies, « UNDESA » 2009), de l’Afrique de l’Ouest et du Centre représentent une diversité active de la migration, notamment les flux interrégionaux, les déplacements internes et régionaux causés par l’insécurité et le changement climatique. Cette année, l’impact des restrictions de la COVID-19 a accentué la violence sexiste existante et le risque d’isolement pour de nombreuses femmes migrantes et d’autres groupes vulnérables. Pour traiter cette question, le GMFF en Afrique de l’Ouest et du Centre organisera des débats et des projections thématiques en synergie avec les 16 jours d’Activisme contre la Violence faite aux femmes, une campagne annuelle qui se déroule du 25 novembre (Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes) au 10 décembre (Journée internationale des droits de l’homme). Les activités de sensibilisation dans la région placent les migrants de retour au cœur de l’élaboration, de la planification et de la mise en œuvre du GMFF. Les migrants de retour partagent leurs histoires, animent des débats, interagissent avec les dirigeants communautaires et les médias locaux, et gèrent également de petits événements.

« J’aime en particulier la puissance du Festival qui transforme nos vies en images. Je crois qu’il s’agit d’un puissant outil de sensibilisation qui peut aider à changer les perceptions à l’égard des migrants et à partager les réalités de la migration. On dit que les images parlent d’elles même, et que nous pouvons comprendre le message véhiculé même si nous ne comprenons pas la langue parlée », explique El Adama, volontaire MaM qui a participé à l’organisation du GMFF les années précédentes au Sénégal.

Les projections seront combinées à des débats sur le cinéma et/ou à de petits événements parallèles afin de promouvoir les échanges. Le GMFF est un festival ouvert à tous, tout le monde est le bienvenu et l’entrée à tous les événements est gratuite.

Le Festival international du film sur la migration (GMFF) présente des films et des documentaires qui appréhendent les promesses et les défis de la migration, ainsi que les contributions que les migrants apportent à leurs communautés d’accueil et à leurs pays d’origine. Parmi les principaux objectifs du festival, on peut citer la culture de l’empathie avec les migrants, la création d’espaces de discussion sûrs, la réalisation d’objectifs de développement durable de manière accessible par la narration et le renforcement des institutions et des promoteurs de cinéma existants.

Remarque : conformément aux réglementations nationales, les précautions de la COVID-19 sont appliquées à tous les aspects des préparatifs du GMFF, notamment la limitation des événements à de petites échelles en plein air, l’obligation de prendre des mesures de prévention (tel que le port du masque, la vérification de la température et la désinfection des mains) et une bonne distanciation physique. Dans la région, ces petites activités en face à face restent essentielles pour servir les communautés dont la connectivité numérique est limitée.

Ces activités sont rendues possibles grâce aux financements de l’initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants et de Migrants comme Messagers, entre autres programmes. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Amanda Nero, anero@iom.int